
None, None Giaglione
Dans la Vallée de Suse, la danse des épées survit dans les villages de Giaglione, Venaus et San Giorio, où les épéistes ont pour tâche d'accompagner la statue du saint patron lors de la procession en son honneur (à l’exception de San Giorio, où la danse des épées est associée, depuis 1929, à la représentation liée à la légende d'un seigneur dépossédé et où le rôle des épéistes est celui de courageux héros libérant la communauté opprimée).
La danse des épées fait partie de ce complexe système de rites printaniers qui marquent le délicat moment de passage de l’hiver au printemps, de la mort à la renaissance. Elle est souvent liée à la présence d'une structure en bois en forme de tronc de cône, ornée de rubans, nœuds, fleurs et fruits, à l'intérieur de laquelle est placé du pain bénit. La danse dans laquelle ils se lancent est composée de mouvements et figures précis qui peuvent être rapportés à d'anciens cérémonials destinés à invoquer la fertilité des champs. Leurs costumes, caractérisés par des couvre-chefs ornés de rubans et de fleurs colorées, ont le même objectif.
À Giaglione, la fête se déroule en l'honneur de Saint Vincent (22 janvier) et ce sont quatre épéistes qui se produisent dans la danse. Les autres personnages importants de la fête sont les Prieures, qui portent le costume traditionnel “savoyard”, et la porteuse du Bran, une structure en forme de coin qui symbolise l’arbre de mai. Pendant la messe, une procession est effectuée autour de l'église et les épéistes escortent le reliquaire et la statue du saint patron, accompagnés des représentants des associations locales, des autorités et des membres de la confrérie masculine. À la fin de la messe, sur le parvis de l’église, les épéistes exécutent quelques danses.