Architecture alpine

L'architecture traditionnelle des constructions rurales, réalisées en utilisant du bois et de la pierre, matières premières modestes que l'environnement alpin met à disposition, au cours du dernier siècle, avec la naissance du tourisme, est intégrée par une nouvelle architecture allant du style éclectique de la fin du XIXe siècle au style moderne proposé par des architectes comme Mollino ou Bonadè Bottino.
La vallée de Suse représente aujourd'hui un musée à ciel ouvert où d'anciens hameaux encore intacts coexistent avec des styles modernes et des expérimentations architecturales.
Architecture traditionnelle
La haute et basse vallée de Suse sont caractérisées par des architectures traditionnelles et des typologies de bâtiments très diverses en raison des différences historiques et culturelles sensibles, des conditions environnementales et climatiques, des ressources disponibles.
La demeure alpine est toujours structurée de manière fonctionnelle pour pouvoir remplir des fonctions spécifiques. L'économie et les activités agro-silvo-pastorales varient avec l'altitude et cela influence la façon de concevoir la maison et le noyau habité.
Les espaces résidentiels occupent des portions minimales de l'ensemble du volume de la maison. Prédominent en revanche les espaces destinés à l'abri du bétail et aux provisions pour le soutien des hommes et des animaux qui constituent la richesse de la famille paysanne.
Du Néogothique à l'Art Nouveau
La vallée de Susa s'est faite l'interprète de styles et d'expérimentations également dans le domaine de l'architecture, notamment avec la découverte des Alpes et la naissance du tourisme.
L'écho romantique du Grand Tour est suivie par la diffusion de l'alpinisme puis de la randonnée, avec les villégiatures et les séjours d'été, rendant populaire le style du "pittoresque alpin" qui se diffuse bien dans la vallée de Susa dans les localités de "mi-montagne" entre 1880 et 1920.
Architecture moderne
L'architecture moderne arrive dans la haute vallée de Suse dans la première moitié du XXe siècle, à la suite du développement des stations touristiques et de la diffusion croissante des sports d'hiver.
Les technologies modernes pour les remontées mécaniques mises au point durant ces années ont permis de libérer les nouvelles implantations touristiques des fonds de vallée et des localités accessibles uniquement par voiture et train, permettant ainsi la naissance des premières stations en haute altitude comme par exemple Sestrières.
Celle-ci - réalisée par une opération économique et immobilière ambitieuse coordonnée par Giovanni Agnelli et l'architecte Vittorio Bonadè Bottino - a été conçue de manière innovante à travers un projet intégré d'architecture, d'implantation et de domaine skiable, se caractérisant par l'importance accordée à l'image architecturale globale et à la planification attentive des fonctions en relation avec l'accessibilité et la viabilité véhiculaire.
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